Qu’est-ce que le RGESN et pourquoi est-il essentiel pour l’écoconception numérique ?
Le RGESN (Référentiel Général d’Écoconception de Services Numériques) est un guide de référence destiné à réduire l’impact environnemental des services numériques. Issu de la Mission interministérielle Green Tech, ce référentiel est développé en collaboration avec des acteurs clés tels que :
- La DINUM (Direction interministérielle du numérique),
- Le Ministère de la Transition Écologique,
- L’ADEME (Agence de la transition écologique),
- L’Institut du Numérique Responsable (INR).
L’objectif principal du RGESN est de diminuer la consommation globale des ressources informatiques, énergétiques et des équipements, que ce soit au niveau des utilisateurs, du réseau ou des serveurs. En intégrant des pratiques d’écoconception web, ce référentiel aide les entreprises à concevoir des services numériques plus responsables.
Le RGESN prend appui sur l’article 25 de la Loi REEN (Réduction de l’Empreinte Environnementale du Numérique) – n°2021-1485 du 15 novembre 2021, qui vise à encadrer et encourager les bonnes pratiques pour un numérique plus durable.
En suivant les recommandations du RGESN, vous pouvez non seulement réduire l’empreinte carbone de vos services numériques, mais aussi aligner votre stratégie digitale avec les attentes croissantes en matière de durabilité numérique.
8 Thématiques et 79 critères de conformité
Chaque critère du RGESN est priorisé (prioritaire, recommandé, modéré) et accompagné de fiches pratiques qui détaillent les modalités de mise en œuvre pour faciliter l’écoconception numérique. Le référentiel inclut une méthodologie pour calculer un score d’avancement, qui permet de suivre l’application des critères validés. Ce score est pondéré par le niveau de priorité de chaque critère, offrant un suivi précis de la mise en œuvre des bonnes pratiques écologiques.
Stratégie
Elle permet de déterminer et de suivre la pertinence, les enjeux et le pilotage de la conception du service numérique.
Spécifications
Cette thématique regroupe les éléments de cadrage projet, les moyens mis en oeuvre, les objectifs et contraintes du projet sur toute la durée de vie du service numérique.
Architecture
La stratégie de conception et l'articulation des composants applicatifs entre frontend et backend.
Design
Les étapes et méthodes de conception des services numériques pour définir les meilleures solutions d'interactions destinées aux utilisateurs.
Contenus
Tous les documents et médias informatifs ajoutés au service numérique par des personnes contributrices et disponibles pour l'utilisateur final.
Front-end
Ensemble des composants en opération sur un terminal utilisateur pour permettre l'utilisation d'un service numérique
Back-end
Ensemble des composants en opération côté serveur pour permettre le fonctionnement d'un service numérique.
Les objectifs du référentiel
Le référentiel général d’écoconception de services numériques a 2 objectifs principaux :
- la réduction de la consommation de ressources informatiques
- la diminution de la contribution à l’obsolescence des équipements
- Chaque critère est établi sous la forme d’une question. Aussi, il existe seulement 3 réponses possibles : « oui », « non » et « non applicable ».
Les avantages
du RGESN
Identification des améliorations
en évaluant un site web selon les critères du RGESN, il est possible d’identifier les points faibles et les opportunités d’amélioration en termes d’impact environnemental et de performance.
Conformité et responsabilité
à l'aide d'audits permettent aux entreprises et aux collectivités de se conformer aux attentes croissantes en matière de durabilité numérique, démontrant ainsi leur engagement envers la responsabilité sociale et environnementale.
Optimisation des ressources
en suivant les recommandations issues des audits, les entreprises peuvent améliorer leur process de création de contenu, réduire le temps d’attente et de parcours de leurs internautes et donc augmenter leur satisfaction.
Pour rappel, le Numérique c'est...
Des terminaux, en particulier leur fabrication, qui représentent une grande partie de l’empreinte environnementale du numérique. Des usages qui génèrent d’autres impacts environnementaux, notamment dus à l’obsolescence logiciel et à l’épuisement des ressources abiotiques.
2,5%
de l’empreinte carbone en France.
4%
part des émissions de gaz à effet de serre du numérique mondial : plus que le secteur de l’aviation.
+45%
d’augmentation de l’empreinte carbone du numérique en France prévu en 2030.
+6%
augmentation annuelle des émissions de gaz à effet de serre du numérique dans le monde.